26 février 2016

Ado Brésolin, une mémoire de Monheurt du XXe siècle


Article de SudOuest

Ado Brésolin est arrivé dans la commune en 1949. Aujourd'hui âgé de 89 ans, il en est la mémoire vivante. Car, si le passé historique de la place de sûreté accordée aux protestants de Monheurt par Henri IV dans l'Édit de Nantes est bien connu, le village du siècle dernier l'est beaucoup moins.

Secrétaire de mairie pendant trente-quatre ans, Ado Brésolin, dans des écrits non édités, présente la commune - forte de 574 habitants en 1904 contre environ 220 actuellement - au travers de son évolution cadastrale, humaine et sociale.

Il raconte son histoire grâce aux confidences et expériences recueillies auprès d'érudits locaux, dont l'historienne Lucie Descons et Fernand Dalliès, qui fut secrétaire de mairie pendant la Grande Guerre, ou encore d'anciens maires qu'il a côtoyés.

Sa propre expérience, personnelle et professionnelle, lui permet ensuite de retracer la deuxième partie du siècle. En l'écoutant, son auditeur peut facilement imaginer la campagne environnante, les cultures et les propriétaires qui y sont associés.

Ado Brésolin évoque également la briqueterie Pierre Rosiers, antérieure à 1914, dont il conserve un exemplaire de la fabrication, et montre un des boulets de canon du siège de 1621, qui a détruit Monheurt.

Un sauveteur nostalgique

Mais la plus grande fierté de l'octogénaire est d'avoir fait partie du groupe des sauveteurs, officiellement reconnu le 26 avril 1976, et dont il fut président. S'il ne parle de la crue séculaire de 1930 qu'au travers des récits des personnes précitées, il relate avec ferveur toutes celles qu'il a personnellement vécues, dont la seconde crue du siècle de février 1952, les inondations de janvier 1955 et celle du 15 décembre 1981.

Il se souvient des habitants poussant les cochons dans l'escalier pour les mettre au sec au grenier, de la solidarité entre voisins, des difficultés aussi.

Et de mettre en évidence le courage des sauveteurs… avec une pointe de nostalgie dans la voix : les quatre bateaux restant aujourd'hui immobiles.

Georges Longueville

Sur la photo sont présents tous les sauveteurs « de la grande époque ». De gauche à droite : en haut, Jean Labardeche, Léo Descons, Dominique Belcamino, Hubert Dubourg, Ado Brésolin, Gérard Audousset, Jean-Pierre Canciani. En bas, Christian Carioli, Joseph Belcamino, Patrick et Christian Dupuy.

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